26 novembre 2012

CHUCHOTEMENT


                                                                                                                                              Crédit HC
Aujourd’hui, place à DANBE de la Cie (Mic)zzaj, une pièce forte qui m’a vraiment pris aux tripes. Marie Desplechin et la boxeuse Aya Cissoko ont écrit ce texte. Un casque sur les oreilles votre regard est partagé entre à votre gauche : orchestre (soient 2 musiciens et leur batteries d’appareils lo-fi, high-fi, electro-accoustique et autres petites bricoles en « -ique ») ; à droite le combo : un micro + une conteuse.
Et la valse démarre ; le son vous emporte, la voix vous capte ; les notes s’élèvent, le chuchotement se fait confident, ou plus sombre… C’est l’existence d’Aya Cissoko qu’on découvre par la mélodie et les mots de la Cie (Mic)zzaj ; et c’est troublant. Troublant de banalité parfois ; écoeurant d’injustice souvent ; Aya racontée par l’incroyable comédienne Olivia Kryger (poignante de justesse), Aya qui vit -qui survit plutôt- au gré des épisodes... Ce n’est pas "dramatique" à écouter, pourtant, ce sont bien des drames qui tissent le fil de l’histoire d’Aya. Aya « Championne » de la vie. 
On est précisément « si près » d’Aya, dans les moindres non-dits de la conteuse, qu’on se sent reconnaissant qu’elles nous ait choisis, NOUS, pour nous susurrer son histoire, derrière l’Histoire… Touchée au cœur.
NB : Danbe signifie Dignité en Bambara, langue courante au Mali

 > découvrir la Compagnie (Mic)zzaj, dirigée par Pierre Badaroux, et les dates du spectacle ici

12 novembre 2012

BAER-RIE

                                                                                                          Crédit Daniel Angeli
On n’attendait pas moins du nouveau cru de la troupe d’Edouard Baer ; un thème universel (après la bouffe dans « Miam Miam » ; La France !); du bruit (une dizaine de comédiens survoltés); des clichés (cocorico en veux-tu en voilà), mais SURTOUT SURTOUT : de l’humour : du vrai, du pas compliqué, celui qui donne du rose aux joues et qui fait sourire. (danrée rare ces temps-ci). Alors ; on est un peu moins enjoué qu’on le fut précédemment (Baer a été un peu paresseux) mais quand même disons-le : une dose de Baer annuelle sur scène, ça fait du bien ! Parce qu'un automne 2012 sans « Papinou » en diplomate israelo-palestinien et sans le Musée Jacky Tullard de Carcassonne, ça semble vraisemblablement morose, right ?

A la française / Théâtre Marigny / jusqu’au 26 janvier 2013