22 décembre 2012

ARIANE


                                                                                                                                                   Crédit HC

Avez-vous vécu une période Départ ivre vers la mer ? Où la passion amoureuse occupe tout, voit tout, sent tout ? On est jeune, fougueux et enivré par l’autre, par le champ des possibles avec l’autre ; on est surtout un peu abruti; à côté de la plaque, on prend pour du romanesque du ridicule. Mais comme Arianne et Solal, on se sent vivant. Albert Cohen donc ; et dans son immense œuvre ; le récit le plus imposant (1 110 pages quand même) Belle du Seigneur, hymne à l’amour-passion, manifeste pour le ré-enchantement des sentiments ; bible des amants impossibles. Je trépignais d’envie d'aller voir « Belle du Seigneur (Extraits) » d’Albert Cohen, mise en scène Jean-Claude Fall & Renaud Marie Leblanc. Ajouter à cela un frémissement médiatique lors de leur passage à Avignon cette année ; plus aucune hésitation pour traverser Paris, Cap sur la Cartoucherie.
Roxane Borgna est seule sur scène et dans sa baignoire remplie d'eau pendant 1h ; on s’interroge pendant un bon moment sur les trucs & astuces issus du monde magique du Théâtre pour lui éviter la pneumonie dès la troisième représentation. Passé ceci ; Roxane est une Ariane réincarnée ; belle et agaçante, amoureuse et perdue (et mouillée).
Vous écoutez ses confidences. Vous êtes au plus proche de ses questionnements et de ses lubies. La mise en scène très épurée est révélatrice du texte & des mots de Cohen ; l’eau comme les sentiments ruissèlent sur Ariane ; ça bouillonne, ça s’agite, ça renverse puis ça barbotte, ça coule, ça boit.
Quand il n’est pas avec moi je l’aime encore plus parce que quand il est là il me gêne un peu je ne suis pas assez libre pour l’aimer et puis ça devient très vite sensuel quand il est là et alors je l’oublie un peu on gèle de l’eau chaude s’il te plait
Allez-vous réchauffer le cœur avec l’eau chaude de Belle du seigneur.

> La Manufacture Cie Jean-Claude Fall pour les prochaines dates


15 décembre 2012

BELGITUDE


                                                                                                                         Crédit HC
Les belges n’en finiront donc jamais de nous épater avec leur lot de pépites (plastiques, modesques, et musicaux). Ce sera Musical aujourd’hui, puisque je veux vous parler du groupe flamand Balthazar : un groupe rock alternatif qui sort « Rats » son deuxième Long Play (comme on dit…). Nouveau venu sur les ondes et les scènes de l’hexagone (enfin depuis 2011), ils font des riffs sur leurs synthés depuis 2004, quand même. Deux prix à leurs actifs : Kunstbende, concours récompensant  la créativité (2005) et Humo’s Rock Rally (2006) et j’ose dire : un 3eme prix ; décerné récemment par Hirsute Cailloux : le Hirsute Labo’s HIT’HOT qui récompense mes coups de cœurs (CQFD).
Car oui, coup de cœur il y eu ce mardi 27 novembre 2012 à la Cigale ... L’audace de leur compositions; le combo : duo de voix+violon+synthé qui mêle harmonie et rythmes entêtants; et surtout l’unité du groupe qui rassemble leurs caractères musicaux, leurs touches personnelles. A cela, c’est un vrai groupe de scène: je n’ai pas vu le concert passer. Certains morceaux relèvent vraiment de la mise en scène, notamment quand ils se tiennent droit, en ligne, de front, prêts à tout (donner/crier/jouer?). Mon acolyte de concert n’a pas vu non plus le concert passer grâce au charme infini et à la polycompétence de la violoniste-chanteuse-clavieriste-cagoulée…
En un mot, merci Maarten, Jinte, Patricia, Vanneste, Simon et Christophe. Et continuez, sans attendre Gaspard ni Melchior (ni jean-Luc d'ailleurs).

> Le site officiel du groupe