Photomontage, 1985 © 2000 Fondation Jean-Pascal Imsand/ProLitteris
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Qui connait le photographe suisse
Jean-Pascal Imsand ? Franchement ?
Bon. On est d’accord. Dans le
milieu photographique, la notoriété « grand public » semble suivre
ses propres lois aritmé[dia]thique.
[donc]
Les clichés d’Imsand ne le sont
pas, clichés ; et ça c’est plaisant.
Uniquement en noir & blanc
pour cette exposition ; ça c’est cadeau.
Photographe & fils de
photographe, Dolto se régalerait. Suicidé à 34 ans [mon âge, glups] ; ça
renforce le mythe.
Imsand, un homme réservé,
tourmenté. Et doué! Grand prix européen
de la photographie – Arles 1988 ; pour ses assemblages oniriques entre inquiétude et poésie. Les images de ces
photomontages sont bluffantes; et d’une technique irréprochable (due à sa
formation d’imprimeur-lithographe).
Amoureux aussi. Il ne cessera de
capturer sa femme, son inspiration, Sabina... Dans ses photos, elle apparait,
disparait, pas toujours reconnaissable. Sa Gala, en somme.
Imsand photographie une brocante,
ses passants, il capte l’humeur de sa ville Lausanne, & chaque jour immortalise
la même rue… Extrêmement varié, son travail étonne par sa rigueur et la
richesse de ses partis pris.
Cette exposition vaut aussi le
détour pour découvrir la Maison de la Photographie Robert
Doisneau, écrin de choix à la programmation pointue et
revigorante.
> jusqu'au 12 mai à la Maison Doisneau
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