28 juillet 2013

QUARANTE



                                                                                                                                                            Crédit DR

Je viens d'achever la Biographie de Jack London par Jenifer Lesieur, intitulé sommairement mais adroitement Jack London, ouvrage ô combien passionnant dont j'éprouve le plaisir de m'épancher virtuellement aujourd'hui. 
Qui entend Jack London, entend souvent "L'appel de la forêt" voire "Croc-Blanc"; vous voyez l'histoire du gentil loup, là. Bon. Bah, c'est un peu comme si on pensait uniquement à "Le corbeau et le renard" pour résumer toute l'oeuvre de La Fontaine. Incomplet / Inexact / Approximatif ! Quant on a affaire à du bon gros talent, comme celui de London, l'un des plus grands auteurs de la littérature américaine, à mes yeux. Et surtout, absolument pas un auteur estampillé jeunesse! (savoir que les oeuvres sus-citées sont des extraits publiés et non les récits initiaux, bien plus trash).
Jack London, qui par ailleurs ne s'appelle pas Jack London (il faudra lire sa bio pour en savoir plus, je vous vois venir, fainéants), a vécu 1000 vies en 1 très courte. Un aventurier, un vrai. Ouvrier, marin, pilleur d'huîtres, journaliste, bourlingueur, clochard, socialiste utopiste, fermier et par dessus tout, écrivain. De ceux pour qui écrire n'est pas un choix, mais une respiration, une nécessité, un destin. 
La vie de London m'a toujours impressionné. Le bonhomme passionné, la vie sans relâche, tout est brut chez London, l'existence ne va pas de soi. 
Son chef d'oeuvre absolu "Martin Eden" est une oeuvre autobiographique qu'il faut lire. Vraiment. C'est sa vie. Martin, son double littéraire. L'auto-apprentissage au centre d'une vie où il a fallu en vouloir sacrément pour ne pas mal finir.
En fait, Jack London me plait pour sa lucidité. Sa biographie le dit, l'école de Jack London c'est ça: être lucide, voir la cruauté de ce monde, relever ses manches quand même et se jeter dans la réalité avec appétit. 
La fonction propre de l'homme est de vivre, non d'exister. Je ne perdrais pas mes jours à essayer de les prolonger, je veux brûler tout mon temps, avoue London. Il a tout brûlé en quarante ans.. et s'est éteint. 
Mais quand on le lit, ça chauffe encore les doigts.


2 commentaires:

  1. Excellent ce billet! Ça me donne envie de relire Jack London!

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  2. Bonjour Geoffroy et merci. Il FAUT relire Jack London, encore et encore; vous avez bien raison! Je suis moi même en train de découvrir "La petite dame dans la grande maison" roman "libéré" sur les affres sentimentales d'un trio amoureux, extraordinairement novateur et pétilllant...(et un peu vécu par Jack, bien-sûr...)
    A bientôt sur le Labo.
    Hirsute

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